Saomi erre dans les ruelles de Minowa, retardant l'instant de nos retrouvailles. La dernière fois elle portait un kimono vert émeraude, aujourd'hui c'est street wear et capuche glamour. D'une ruelle à l'autre, elle se rapproche du New Koyo, mon terrier quand je passe quelques jours à Tokyo. Dans son sac à main, un nouveau gode MP3 Hello Kitty et des condoms au thé vert, histoire de partager mon goût pour ce divin nectar. Elle longe un collège où des élèves jouent au base-ball, pas rancuniers envers l'Oncle Sam qui leur a tout de même balancé deux bombes atomiques sur la gueule. Le souvenir de notre dernière nuit digne de l'Empire des Sens ( Sans la fin gore) en tête, elle ne porte pas de culotte. Passant devant un distributeur, Saomi me prend un Black Coffee vanté par Tommy Lee Jones (Voyez THE THREE BURIALS OF MELQUIADES ESTRADA, sa seule réalisation à ce jour, un de mes films préférés). Dans un square occupé par des SDF, aux cabanes en carton et toiles plastique bleu, un vieil homme édenté pisse à travers la grille qui donne sur le trottoir. Clin d'oeil au film de Nagasi Oshima, elle attrape sa queue fripée et la lui secoue pour les dernières gouttes. Quand elle me raconte la scène, je suis jaloux. Je me venge en exigeant qu'elle aille se soulager devant la soupe populaire à côté du New Koyo où des salary men victimes de la crise viennent chercher à manger. Bravache, Saomi ne se démonte pas et soulève sa jupe écossaise devant ces déclassés du miracle économique japonais.
lundi 27 décembre 2010
mardi 14 décembre 2010
Femme de ménage
Miki est une femme de ménage à la japonaise : elle se déplace à domicile et nettoie votre appartement en petite tenue. Recommandée par Saomi, je la convoque pour le studio que je loue pendant mes brefs séjours à Tokyo, dans le quartier de Minowa. Armée de son balai et d'une sacoche pleine de produits d'entretien, Miki débarque chez moi. Je régle les frais de l'agence qui l'envoie et m'installe sur un futon pour la mater. Elle se met à l'aise, culotte blanche de collégienne de rigueur et beaux seins ronds à l'air. La traque à la poussière commence : exhibition de ses fesses qu'elle cambre en tenant le manche du balai avec des mimiques coquines. Quand elle déniche une des nombreuses capotes usagées que j'ai semées dans l'appart', elle glousse, ravie de son butin. Par vice, j'ai poussé le chauffage à fond, et bientôt elle ne tarde pas à tranpirer. En trente minutes, la poussière est chassée, les rares bibelots astiqués. Elle s'accroupit alors devant moi et écarte les pans de mon yukata : à la vue de ma queue aussi raide que le manche du balai, elle rit avec ses dents de lapin. Pas farouche, elle sort une lingette humide parfumée au thé vert et entreprend de me la nettoyer. La finition manuelle, voilà la petite touche qui fait la différence. Avec les chèques emploi service de chez nous, pas sûr que les femmes de ménage soient aussi zélées.
Inscription à :
Articles (Atom)