mercredi 7 octobre 2009

ESCAPE TO HONG KONG
















Histoire de changer d'air après la mort brutale de Lek, je prends la poudre d'escampette et file me réfugier à Hong Kong. Mon premier séjour dans l'ancienne colonie de sa Grâcieuse Majesté date de 1983, le dernier de 97, quelques semaines avant la rétrocession à la Chine. Ne plus arriver via l'aéroport de Kai Tak est une déception, survoler le quartier de Mong Kok ou virer au dessus du port de Victoria, cela appartient désormais au passé. Un bus me dépose dans le quartier de Tsim Sha Tsui, et de là je me rends sur Cameron Road, au Star Guest House. Ici l'atmosphère familiale n'a pas changé, ma chambre minuscule au dernier étage donne sur la rue. Aussitôt je redescends en pélerinage sur le port Victoria, alors que la nuit tombe. Désormais Bruce Lee domine la promenade qui borde les eaux, et les étoiles des grandes stars du cinéma de Hong Kong jalonnent les trottoirs. De voir celles d'Anita Mui, Chang Cheh, Jackie Chan ou Chow Yun Fat me réchauffent le coeur, me faisant oublier ma douleur. L'envie d'écouter les tubes immortels de la diva de la canto pop me pousse à dénicher un KoK (Karaoke) sympa dans le coin. Après une soupe de nouilles au pied de porc, me voilà devant le Golden Goose. Un petit bar où des hôtesses en chong seam en soie verte chantent pour les clients. Je m'installe sur un sofa dans la pénombre et regarde un vieux Chinois interpréter un classique de Paula Tsui, une autre de mes favorites. Quand j'invite une hôtesse à ma table pour partager un cognac, elle me propose un salon privé. Bloody hell ! A peine débarqué et me voilà seul en tête à tête avec une charmante Chinoise ...

jeudi 1 octobre 2009

October 1, 2552, Phuket:Lek is gone ! R.I.P.







Nouvelle terrible pour moi : Lek assassinée par un farang allemand, qui a payé un hit man de Phuket pour faire sa sale besogne. Tout cela pour une histoire de jalousie, le type n'ayant pas supporté de la voir fricoter avec un type comme moi. Pas farouche, ayant pratiqué le muay thai de nombreuses années et gagné pas mal de combat à Pataya, Lek ne s'est pas laissée égorger sans se battre. Elle est parvenue à retourner le rasoir contre son jeune meurtier, un Thai gavé de ya ba. Elle lui a réglé son compte avant de succomber à ses blessures. Grâce à un journaliste du Phuket Gazette, j'ai pu me procurer les photos de la scène de crime. De contempler une dernière fois sa figure d'ange avant la crémation qui aura lieu la semaine prochaine me fait un mal de chien. Je m'en veux de m'être absenté à Bangkok pour batifoler avec Rossarin en un pélerinage sensuel et nostalgique, pendant qu'elle se battait pour sa vie.



Mon prochain roman lui sera consacré, une trilogie sur Bangkok dont elle sera l'inspiratrice et l'âme. See you in your next life, Lek ...

mercredi 2 septembre 2009







ETE A BANGKOK






Je termine le manuscrit d'un nouveau roman, sur fond de crise des subprimes et élection d'Obama, avec New York pour le décor. Le soir, vadrouille à Nana Plaza, avec parfois un arrêt à Siam Square pour une toile (Slumdog Millionaire). Pour combler l'absence de Lek, retenue à Karon Beach dans le nouveau bar où elle officie maintenant en tant que mama san, je retrouve mes vieilles habitudes au Lolipop. D'abord un coup d'oeil aux filles qui dansent à l'intérieur, bikini et platform-boots de rigueur, le tout arrosé de Singha. Puis les yeux rassasiés, je ressors pour rejoindre Rossarin, une ancienne hôtesse du Sphinx juste en face.



Désormais simple serveuse, j'ai le privilège de pouvoir l'embarquer pour des virées nocturnes dans Bangkok où elle a grandi. A 38 ans, elle ne peut rivaliser avec les minettes d'Isan auprès des farangs assoiffés de chair fraîche, mais foi de Saint Just, 20 ans d'expérience feront toujours la différence... C'est merveille que de découvrir à chaque fois une chatte accueillante, une poitrine toujours ferme, et une souplesse anale digne des gazelles congolaises de Château-Rouge, à Paris. Le lien forgé au fil des nuits et des bouffes mémorables est indéfectible, le miracle sans cesse renouvelé. Autre rôle essentiel de Rossarin à mes côtés: celui de conseillère spirituelle. Après une nuit d'étreintes non brisées, (Sorry Pedro Almodovar), elle m'emmène au wat Benchamabophit pour accomplir les rituels. J'en ressors décrassé spirituellement, imprégné d'encens et plus près de ma prochaine réincarnation.






vendredi 29 mai 2009

Parution de mon nouveau roman !


Je viens de recevoir par FedEx mon dernier roman, livré chez moi à Nana Plaza. Ce soir, j'en lirais les bonnes feuilles avec une petite coquine thaïe rencontrée à Siam Square, une jeune étudiante en Français de vingt ans.

Voici le résumé de PRETE A TOUT POUR REUSSIR :

Jeune pigiste dans un magazine féminin, Clarisse passe vite de la rubrique du coeur à celle des pages "société" ou "mode", grâce à une plume alerte et un tempérament de feu. En quête d'articles chics et chocs, elle sort dans des lieux branchés où la débauche est tendance et découvre les coulisses sensuelles du monde de la mode. Les tentations y sont grandes, Clarisse y succombe volontiers avec ses copines de la rédaction qui croquent les mâles comme des bonbons et testent les sextoys sans complexes.

Bonne lecture à tous !


samedi 28 février 2009

BACK TO BANGKOK
















J'ai abandonné Lek à Koh Panyi le temps d'un week-end à Bangkok. Un réalisateur de X japonais m'a demandé de l'aider à mettre en boîte quelques vidéos sur les khlongs. Il a loué une maison branlante sur des pilotis en bois rongés par les eaux sales. Avec son débarcadère au bout d'un canal envahi par les ordures et des plantes à la dérive, elle offre un cadre idéal, abritant un vaste jardin protégé des voisins trop curieux par de hauts murs. Anami, mon pote réalisateur affilié à une bande de yakusas, tourne vite et bien, avec une prédilection pour des adaptations pornos clandestines de mangas, qui font fureur ensuite sous le manteau à Kabukicho ou Ikebukuro, les principaux red light districts de Tokyo.





Les deux actrices recrutées à Siam Square ont enfilé leur panoplie de cosplay et répètent leurs scènes ensemble, un grand numéro de godage avec bites en ébène et boules de geisha. Je peaufine le script en les observant déambuler, avec leurs allures d'anges tombés du ciel et échoués sur le khlong Mon. A cet instant, Lek est loin de mes pensées, j'imagine des situations excitantes pour les mettre en valeur. Les techniciens s'affairent en clopant, des canots longue queue pétaradent sur le Chao Praya tout proche.





Sous le soleil de plomb, j'attrape des suées, alors que les deux actrices astiquent une dernière fois les sex toys avant la première scène. A la manière dont elles me regardent en minaudant, je sens qu'elles ne vont pas réchigner à un petit extra avec Saint Just en guest star ...





jeudi 5 février 2009

IN THE MOOD FOR LOVE IN KOH PANYI







Deux semaines d'une lune de miel bucolique les pieds dans l'eau, dans une maisonnette du village sur pilotis de Koh Panyi ! Les frayeurs de Lek se sont apaisées au fil de nos étreintes, elle ne sursaute plus la nuit lorsqu'un bateau longue queue pétarade dans la baie et s'approche du ponton. Les anciennes sensations sont intactes, je me délecte de la voir chaque matin laver ses longs cheveux noirs dans une bassine en plastique. Lorsque je la rince, de l'eau ruisselle sur ses petits seins bruns, aux pointes si sombres qu'on les dirait ciselées dans l'ébène ...



Quand Lek me prend dans sa bouche au saut de la natte, son corps à la peau moite collé contre le mien, c'est un engourdissement joyeux de tous mes sens, jusqu'à ce que je lui crache tout mon amour. Une femme de pêcheur muslim, cousine de celle qui nous loue la maisonnette, lui a tatouée une chauve-souris sur le pubis, ailes déployées, petits yeux rouges comme des têtes d'épingle. Lorsqu'elle s'est épilée la chatte avant de subir la piqûre de l'aiguille, elle m'a offert une touffe de poils que je porte désormais comme un fétiche dans un collier acheté à Koh Phi Phi.



Quand elle s'absente pour aller papoter avec ses nouvelles copines au voile pudique, je ne peux m'empêcher de renifler le collier, déjà en manque.

vendredi 2 janvier 2009

SANTIKA CLUB

Santika Club, soi Ekamai 13, Bangkok. En apprenant l'incendie qui a endeuillé la Goodbye Party pour le passage à l'an 2009, les souvenirs affluent. C'est Rossarin, la mama san d'un petit bar de soi Zero, aujourd'hui rasé par les services municipaux de la Cité des Anges, qui me l'avait fait découvrir. Pas peu fière d'inviter un farang et de lui payer des coups ! Un jour, faudra que je vous raconte mes péripéties coquines avec cette diablesse de Chiang Mai, reine mère qui veille sur une nichée d'une vingtaine de filles.
Soirées à picoler de la Kloster, des B 52's pour elle, avec musique live et ambiance au top. En découvrant la nouvelle sur le Net, dans un cyber-cafe de Phuket, j'ai eu envie de l'appeler. Je suis tombé sur sa boîte vocale. Tant pis, j'irais sur place à mon prochain passage à Bangkok.
D'ici là les débris auront été déblayés, les responsables en fuite ou incarcérés.
Et j'irais me réfugier à Nana Plaza avec Rossarin pour me consoler, si j'arrive à la retrouver. Après la quête pour revoir Lek, encore une nouvelle mission pour Saint Just !