vendredi 29 avril 2011

PATTAYA SALAD































Pattaya me fait penser à une de ces ex qu'on revisite par nostalgie, voire parfois par pitié (le contraire de la piété). Donc me voilà à errer le soir le long de la plage minable, mêlé au flot des Russes qui squattent désormais la cité balnéaire. La vodka moscovite a remplacé la bière bavaroise, mais question bedaine, les Ruskofs au crâne rasé et leurs meufs à la cellulite rampante, c'est kif kif avec les Teutons. La mondialisation à outrance finit par lasser. En toile de fond sonore, les bolides de FAST AND FURIOUS 5 qui ont presque plus de succès que les filles du coin. Je n'ai rien contre les belles caisses, mais Pattaya tranformé en Disneyland, cela doit faire mal aux anciens GI des années Vietnam. Déboussolé, je repère dans une soi aussi étroite qu'une bar lady fraîche émoulue des rizières d'Isan une mendiante en train de se soulager derrière une carriole d'ananas frais. Elle est aussi crade qu'une petite roumaine détrousseuse de métro parisien, les dents en or en moins. Elle poursuit sa besogne, pas gênée qu'un farang s'accroupisse à ses côtés pour la regarder. Protégés des badauds par la carriole, on s'observe en souriant. Je mate sans vergogne sa fente d'un rose plus clair qu'un coquillage exotique, et d'une propreté qui contraste avec la crasse de sa figure. Un ange échoué à Pattaya, qui me fait davantage bander que toutes les go go girls de Walking Street, à deux pas de mon hôtel. ( A part celles déguisées en hôtesses de l'air ...). Je l'invite à venir se doucher à mon hôtel, le HONEY MOON LODGE, un nom ronflant pour des piaules short time. Futée, elle réclame son obole, je lui file un billet de 1000 Bath, autant dire une semaine de manche. Pour elle le jackpot, pour moi le plaisir inédit de décrasser un ange et lui rendre son aspect virginal. Mais comme toujours avec les anges, le Diable n'est jamais loin ...

jeudi 6 janvier 2011

EN FINIR COMME MISHIMA







Découverte d'un petit livre de photos consacré à Mishima, quarante ans après sa disparition, dans une librairie Kinokuniya de Kanda, à Tokyo. Emotion de revoir sa gueule de voyou, et surtout de constater que le Japon ne l'a pas oublié, comme en témoignent les nombreuses publications sorties à l'occasion de cette célébration. LA MER DE LA FERTILITE, LE PAVILLON D'OR ( Je l'ai visité en compagnie d'une jeune fille de Kyoto qui ignorait tout du roman de Mishima ) m'ont amené au Japon, de même que les films où Mishima s'éclatait à jouer les yakuzas tatoués. Goldorak ou Mishima, j'ai choisi depuis longtemps. Maintenant en finir comme lui ou pas, face à des éditeurs français frileux, pour qui ma Bangkok Trilogy sent trop le souffre pour être publiée. (Idem pour ma trash love story entre un farang et un katoey, avec un personnage trop méchant, selon un directeur littéraire). C'est pas les Levy, Musso et Nothomb qui auraient la dignité de se crever le bide, sans compter tous les escrocs qui publient des livres dont ils ne font qu'assurer le service après-vente sur les plateaux télés sans avoir craché la moindre ligne.