dimanche 6 janvier 2008

Looking for Lek

Toutes ces mauvaises vibes ont été balayées dès mes premiers pas sur la promenade de Patong Beach. Aucune trace visible du tsunami, hormis les panneaux d'évacuation plantés un peu partout en cas de nouvelle catastrophe. Ce matin là, il faisait un temps de chien, les parasols étaient pliés, le drapeau rouge flottait face à la mer déchaînée et aux rouleaux chargés d'embruns. Je me suis abrité dans un des bars en face de l'extrémité de la plage, à l'embranchement de la route qui mène à Karon Beach, ma plage préférée à cinq kilomètres de là, derrière les collines qui dominent la côte. Ma visite à Lek attendrait le soir, à l'ouverture du bar où elle bossait, aux dernières nouvelles données par sa copine de Bangkok. Un bouquin de Qiu Xiaolong ( Le très incorruptible mandarin, Editions Points) pour tenir compagnie à ma Singha, j'ai oublié Phuket et ma quête, partageant l'enquête de l'inspecteur Chen, flic et poète, dans la belle Shanghai qui retrouve son faste d'antan dans un tourbillon de fric et de sexe. (A suivre)

Sur la piste de Lek

La piste de Lek m'a mené jusqu'à Phuket. Après des semaines à tourner dans Nana Plaza et Soi Cowboy, j'ai enfin retrouvé une de ses anciennes copines du Rooster, recasée dans un salon de massage situé près du Dynasty Inn. Lek a décidé de se mettre au vert au bord de mer, après la fermeture brutale du Rooster. Obsédé par sa disparition, mais surbooké par des articles en retard, j'ai attendu plusieurs mois avant de prendre un bus pour descendre dans le sud du Royaume. Depuis le tsunami, je n'étais jamais revenu à Phuket. Pour des raisons sentimentales d'abord, y ayant vécu mes plus belles rencontres coquines. Je n'avais pas non plus envie de voir les ravages causés sur Patong Beach, la simple idée de mettre le pied dans l'eau me faisait horreur, par peur de heurter un bout de cadavre resté coincé dans le sable. ( A suivre)